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Célébrer la grandeur : le profil d’Willie O'Ree et Fola Mokuolu

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Notre comité du Mois de l’histoire des Noirs a choisi de dresser le portrait de trois Canadiens dont le courage a fait une différence dans notre société, mais dont le nom n’est peut-être pas immédiatement reconnaissable. Aujourd’hui, nous rendons hommage à Willie O’Ree.

Les grands-parents de Willie avaient immigré au Canada pour échapper à l’esclavage. Ses parents se sont installés à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, où Willie a grandi avec ses 12 frères et sœurs. Willie a remarqué que sa famille était une des trois seules familles noires de toute la communauté. Comme beaucoup de Canadiens, il a commencé à jouer au hockey à l’âge de trois ans. 

Bien qu’il appartienne à une minorité visible, Willie ne jugeait pas que la couleur de sa peau était un problème dans ces premières arènes de hockey. Mais cela n’a pas duré. Ce n’est que plus tard qu’il a appris ce que signifiait l’expression « barrière de la couleur ». À 19 ans, Willie a déménagé au Québec et joué la saison 1954 avec les Frontenacs de Québec. Au cours de sa première saison, il a inscrit 27 buts et 17 passes en seulement 43 matchs. Malheureusement, en 1955, Willie a perdu la plupart de la capacité visuelle de son œil droit après avoir été atteint par une rondelle. Un médecin lui a conseillé d’arrêter de jouer, mais il est retourné au jeu deux mois plus tard. 

Comme Willie aspirait à jouer dans la LNH, il n’a parlé à personne de sa perte de vision. C’est le 18 janvier 1958 qu’il a réalisé son aspiration professionnelle. Ce soir-là, au vieux Forum de Montréal, Willie est devenu le premier joueur de hockey noir à disputer un match de la LNH. Sa carrière avec les Bruins de Boston a été productive et relativement courte, mais Willie a continué à jouer 14 autres saisons dans diverses ligues professionnelles.

Malheureusement, Willie a été victime de railleries raciales de la part de joueurs adverses et d’amateurs au cours de ces années, alors qu’il voyageait aux États-Unis. Un soir de la saison 1972, des amateurs ont lancé des boules de coton et un chat noir sur la glace. Mais rien n’arrêtait Willie. Son amour pour notre sport national était tel qu’il est devenu le directeur du développement jeunesse de la LNH et l’ambassadeur du programme de diversité de la LNH, axé sur les enfants économiquement défavorisés. En 2010, Willie a été décoré de l’Ordre du Canada. En 2018, il a été nommé bâtisseur au Temple de la renommée du hockey. En 2022, le président américain Joe Biden a signé la Willie O’Ree Congressional Gold Medal Act en reconnaissance de ses contributions « au hockey, à l’inclusion et aux possibilités récréatives ». Il est ainsi devenu le premier joueur de l’histoire de la LNH à recevoir cette distinction. 

Willie est souvent comparé à Jackie Robinson, qui a brisé la barrière de la couleur noire dans le baseball. À l’instar de Robinson, Willie a contribué à son sport, et cette contribution ainsi que son courage sont une source d’inspiration pour des générations de Canadiens ayant ou non joué au hockey. 

 

Fola Mokuolu - Représentante, Services commerciaux 

Je m’appelle Fola et je suis originaire de Lagos, au Nigeria, la troisième ville la plus peuplée d’Afrique. Lagos est communément appelée la capitale culturelle, financière et ludique du Nigeria. Je suis une femme noire forte, pleine d’énergie et toujours désireuse de rencontrer de nouvelles personnes et d’apprendre de nouvelles choses.

En 2015, j’ai migré au Royaume-Uni et j’ai vécu à Reading, une magnifique ville dynamique située près de Londres. C’était ma première expérience prolongée dans une société multiculturelle où j’étais une minorité visible. L’expérience a été généralement positive. Ce fut agréable d’apprendre à connaître la culture britannique tout en partageant mes origines culturelles avec mes amis et mes collègues. Pendant mon séjour au Royaume-Uni, j’ai également eu l’occasion de visiter plusieurs autres pays européens et de découvrir d’autres cultures magnifiques.

Après quelques années passées au Royaume-Uni, j’ai à nouveau déménagé, cette fois au Canada, et je me suis installée à Mississauga. J’ai vécu plusieurs expériences formidables avec mes nouveaux amis et collègues depuis que je suis ici et, étant donné la nature extrêmement diversifiée du Canada, j’ai l’occasion de beaucoup apprendre sur plusieurs autres cultures tout en reconnaissant mon riche héritage noir. En tant que femme noire, je cherche des occasions de partager mon expérience avec d’autres et de les inspirer par tous les moyens possibles.