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Commentaire sur les marchés – 24 juin 2016

24 juin 2016

Bon.  Avant de commencer, j’ai trois choses à dire.  Tout d’abord, je ne sais pas comment vous dire ça; je suis un personnage assez important.  On me connaît bien.  Je suis très important. J’ai une pièce remplie de beaux bouquins et mon bureau dégage un délicieux parfum de cèdre.  Ensuite, si vous n’avez pas vu le film Le Présentateur vedette au moins trois fois, vous pouvez cesser la lecture à l’instant.  Finalement, ce qui suit s’inspire de faits réels.  Seuls les noms, les lieux et les événements ont été modifiés.

Bonjour et bienvenue dans un monde où le Royaume-Uni ne s’amuse plus gentiment avec les autres enfants dans le carré de sable européen. 

Les taux de rendement ont connu toute une fluctuation depuis une semaine et demie.  Notre histoire commence la semaine passée, le 15 juin.  Les rendements des obligations d’État, qui chutaient déjà, ont connu une nouvelle baisse (les prix ont augmenté, les rendements ont chuté), pour atteindre des taux à leur plus bas niveau depuis février, alors que la Réserve fédérale n’a pas modifié ses taux d’intérêt et a parlé d’un chemin moins cahoteux que ses projections l’annonçaient.  La déclaration du FOMC a été généralement interprétée comme « dovish », ce qui signifie que la Réserve fédérale ne croit pas que le taux d’inflation est suffisamment élevé pour susciter des inquiétudes.  Du moins, c'est ce que je crois.  Selon les chercheurs, la traduction de « dovish » a perdu son sens il y a des centaines d’années. 

La présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, a également tenu à souligner que le référendum pour le Brexit au Royaume-Uni a été un des facteurs dans la décision de maintenir les taux d’intérêt à un niveau stable.  En fait, les rendements des obligations d’État étaient en hausse à l’échelle mondiale, alors que la crainte d’un ralentissement économique et d’une sortie potentielle du Royaume-Uni de l’Union européenne a stimulé la demande pour des « actifs sûrs ».   Des dettes souveraines de plus de huit milliards de dollars à l’échelle mondiale offrent un rendement NÉGATIF.  Du coup, les obligations de la Grèce semblent être une bonne affaire à 7,50 %!  Remarque : Ces renseignements sont fournis à des fins d’information générale seulement et ne sont pas une offre de vente ni une sollicitation d’une offre d’achat de quelconques titres sur un quelconque territoire… mais si vous souhaitez acheter des obligations grecques, je connais quelqu’un… au cas où.

DANS TOUS LES CAS, mercredi dernier, en fin de journée, le taux de rendement des obligations du Canada de cinq ans était à 0,53 %, celui des obligations du Canada de dix ans à 1,08 % et celui des obligations de catégorie investissement de CDX à 87 pb, son plus haut niveau en trois mois.

Les jours suivants, les risques apparents d’un Brexit se sont amenuisés, le vent a tourné et les actions ainsi que les rendements des obligations souveraines ont par conséquent augmenté.  Remarque : Les investisseurs qui ont moins de craintes ou d’incertitudes vendront leurs actifs sûrs tels que des obligations d’État pour descendre dans l’échelle de cote de crédit avec des actifs moins bien notés ou encore dans la structure financière en échangeant des créances contre des participations.  Les prix des obligations souveraines chutent (les rendements augmentent), les écarts de crédit se rétrécissent et les marchés boursiers se redressent.

Lorsque nous sommes revenus à la maison hier soir, les obligations de cinq ans du Canada avaient grimpé à 0,74 %, les obligations de dix ans à 1,29 % (tous les deux 21 pb plus élevé depuis l'annonce de la Réserve fédérale), et l’écart des obligations de catégorie investissement de CDX avait chuté à 77 pb (soit 10 pb de moins).  

Au cours de la nuit, toutefois, le Royaume-Uni a voté de justesse une sortie de l’Union européenne, et tous nos accomplissements de la dernière semaine ont été renversés.  Le marché est toujours en évolution, mais les rendements des obligations du Canada avaient baissé de 18-20  pb à l’ouverture, les écarts des obligations de catégorie investissement de CDX étaient de 10-12 pb plus grands et ceux des billets de dépôt de la Banque du Canada de 8-10 pb plus grands.  Même les cotes de crédit élevée comme celles de Provincials et CMB sont de 3-5 pb plus élevées.  Et je ne parle même pas des marchés boursiers.  (Remarque : La fluctuation des rendements a connu un ralentissement depuis l’ouverture.   Les taux sont maintenant « seulement » de 10  pb moins élevés qu’hier soir).

Je ne connais absolument pas l’orientation que nous adopterons, mais les répercussions se feront sentir pendant un bon moment sur les marchés, alors que le Royaume-Uni amorce un processus de plusieurs années pour sortir de l’Union européenne. Ce processus aura une incidence sur des questions allant de l’immigration au commerce, non seulement en Europe, mais partout dans le monde. 

Il ne reste qu’une chose à faire.  Servez-vous un verre et amorcez votre fin de semaine.   Vous vous sentirez mieux.  Ils ont fait des études, vous savez.  Dans 60 % des cas, ça fait effet à 100 %!  En ce qui me concerne, je raffole du scotch.  Je raffole du scotch, scotch, scotch, scotch.  Et il descend, droit dans mon bidon.  

Vous demeurez classe, vous, prêteurs hypothécaires,

Je suis le trésorier?

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