Fondée en 1985 par Charles Tremblay, la société immobilière Junic s’est d’abord concentrée sur la construction de maisons en rangée et d’immeubles en copropriété de faible hauteur au Québec. En 2010, Junic avait à son actif la construction de quelque 3 000 unités sur le boulevard du Plateau à Gatineau. En 2015, Nicolas – le fils de Charles – a pris les rênes de l’entreprise comme directeur général et a transformé la vision de Junic. Son objectif était de construire des immeubles locatifs à plus forte densité et de développer le portefeuille en utilisant des terrains existants et en poursuivant des projets en cours. En 2017, Alain Grandmaison s’est joint à Junic comme premier vice-président. À ce titre, il gère l’ensemble des activités, dont le financement, la gestion immobilière, les locations et l’administration.
Nous nous sommes entretenus avec Alain pour connaître son point de vue sur les impacts de la COVID-19 sur l’industrie, savoir si Junic a ou non modifié sa vision de la croissance en conséquence et comprendre pourquoi First National est un bon choix pour la nouvelle génération de promoteurs.
Q : Alors que nous nous habituons tranquillement à la nouvelle normalité résultant de la crise de la COVID-19, quels sont, selon vous, les principaux impacts de cette crise sur l’industrie?
AG : Dans l’immédiat, il est difficile de recruter de la main-d’œuvre. Comme moins de travailleurs veulent être présents sur place, nos coûts pour attirer et retenir de la main-d’œuvre augmentent. Aussi, nous devons composer avec des retards de production. Il est difficile de s’approvisionner en certains matériaux. Par exemple, nous avons vécu une situation où nous avons dû dépêcher quelqu’un en camionnette pour nous procurer des portes pour notre immeuble de 18 unités. Ces multiples difficultés ont allongé nos délais d’exécution. Nous ne pouvons avoir qu’un nombre limité de travailleurs dans une unité à tout moment donné. Par conséquent, la construction prend de trois à quatre mois de plus que d’habitude. Pour nous, les occasions dans le marché abondent en ce moment. C’est frustrant parce que nous ne pouvons pas aller aussi vite que nous le voulons ou que nous sommes capables afin de rattraper le rythme du marché. Vu le ralentissement, nos coûts de production et de renonciation ont augmenté.
Q : Quels changements avez-vous observés au sein de votre entreprise et dans votre marché et comment vous y adaptez-vous?
AG : Nous évoluons dans un marché changeant. Nombre de personnes préfèrent aujourd’hui louer qu’acheter. Et les locataires, surtout les plus jeunes, sont très exigeants lorsqu’il est question de services et de commodités. Nous nous sommes donné pour mission de livrer la marchandise sur les deux fronts. Des coûts sont associés à innover, à se conformer aux nouvelles règles sanitaires et à repousser les limites des commodités. Nous engageons également des coûts liés à une gestion plus intensive. Avec plus de personnes travaillant à domicile, la production d’ordure a augmenté, il y a plus de dommages aux unités et les demandes d’aide sont plus nombreuses. Nous avons dû procéder à de nouvelles embauches de personnel de conciergerie, de gens de métier et de gestionnaires immobiliers.
Q : Quelle est votre vision en matière de croissance? L’avez-vous modifiée à la lumière de ce qui s’est passé depuis le début de 2020? Si oui, comment?
AG : Nous avons modifié notre vision en 2017 et nous nous sommes fixé comme objectif de construire plus de 3 000 unités sur une période de dix ans. En 2018, nous avons commencé la construction d’un village urbain, à usage mixte et intégrant un espace public. Ce projet s’ouvrira en 2020. Nous prévoyons également un projet de plus forte densité, qui comprend deux tours de dix étages. Ce projet sera lancé en janvier 2021. Dans le cadre de ces projets, nous essayons d’innover de différentes manières. Dans le cas d’Agora, notre village urbain, nous voulons devenir la première collectivité canadienne à obtenir la certification WELL. Les collectivités WELL veillent à la santé et au bien-être des locataires dans leurs activités de développement et de fonctionnement. La certification passe par le respect de protocoles très précis, mais nous jugeons l’investissement important, car notre nouvelle génération de locataires y accorde de l’importance. Le rythme de commercialisation est le seul aspect que nous avons dû modifier, et cela a échappé à notre contrôle. Il y a une pénurie d’unités dans la région et nous possédons tous les terrains. Nous tentons donc d’accélérer les projets en trouvant des partenaires financiers innovants et dynamiques qui comprennent et soutiennent notre vision et notre ambition.
Q : Quel soutien First National vous apporte-t-il dans votre vision de croissance au-delà du financement?
AG : Je parle avec Yohan Kadoch, mon initiateur, chaque semaine. Nous parlons bien sûr de financement, mais Yohan est aussi une formidable source d’information. Nos activités se déroulent dans un marché différent, loin de Montréal. Peu de projets sont similaires à ceux que nous menons. Je consulte Yohan à propos de ce qu’il constate chez d’autres clients en matière de produits, de difficultés et de solutions. Il s’intéresse beaucoup à nos projets et à la façon dont il peut nous soutenir au mieux avec des précédents et des innovations.
Q : Pouvons-nous décrire votre premier dossier avec First National? Qu’est-ce qui vous a marqué à propos de cette expérience?
AG : J’avais rencontré Yohan avant même notre premier dossier. Une entreprise que nous connaissons nous avait recommandé First National. Notre première rencontre n’avait rien d’une réunion de vente typique. Il [Yohan] était une véritable mine de connaissances et nous avons pu discuter de financement à un niveau supérieur. Il était venu sur place pour nous parler en personne, ce qui était très rafraîchissant. Ce qu’il m’a dit était simple : « Mettez-nous à l’essai. Vous allez voir, nous livrons. » Nous lui avons confié le dossier de notre immeuble Appartements Central de 149 unités. Notre approche était un peu agressive, mais il a travaillé les chiffres et nous a obtenu un prêt assuré par la SCHL. Ce fut le début de notre relation, et Yohan nous a démontré qu’il savait de quoi il parlait et qu’il tenait ses promesses.
Q : Comment votre conseiller First National vous a-t-il aidé à atteindre vos objectifs?
AG : Yohan nous soutient dans tout ce que nous faisons. Il répond à nos besoins rapidement. Chaque projet se déroule sans heurt. Il s’efforce toujours de trouver un moyen qui convient à la fois à nous et à First National. Nous sommes capables d’avoir des discussions intelligentes, et il n’a pas peur de me mettre au défi. Nous sommes capables de discuter et il nous arrive de ne pas être d’accord, mais je considère que toutes nos conversations, interactions et engagements ont de la valeur. Sa capacité à reconnaître ce que nous vivons va au-delà de l’empathie. Il fonde ses perspectives sur l’expérience et les précédents. Yohan et moi apprenons l’un de l’autre. Et je trouve cela rafraîchissant. Cela ne s’est pas produit depuis longtemps.
Q : Qu’est-ce que vous appréciez en ce qui concerne votre relation avec First National?
AG : Sa capacité d’adaptation. First National propose des solutions qui ne nuisent pas à notre succès. Nous contractons des prêts assurés par la SCHL et des prêts conventionnels à toutes les étapes de l’évolution de nos projets. First National accepte de sortir de sa zone de confort et d’être un de nos partenaires financiers, ce qui est rare dans l’industrie. Yohan et Michael Williams, vice-président régional responsable de l’est du Canada pour First National, font des pieds et des mains pour nous soutenir. J’ai en fait trouvé un partenaire financier qui s’intéresse à mon entreprise et qui est dévoué à m’accompagner dans ma croissance. Il y a beaucoup de réconfort dans une telle endurance et une telle longévité. À mesure que Junic évolue, First National sera à nos côtés et évoluera avec nous.
Q : Quelque chose à ajouter en conclusion?
AG : Nous faisons partie de la nouvelle génération de promoteurs et de constructeurs qui veulent créer des produits pour la prochaine génération de locataires. À mon avis, cela est très intéressant pour First National. Nous sommes à l’écoute de l’évolution du marché et nous voulons développer plus. Nous voulons aussi innover sur les plans des initiatives environnementales, du bien-être des locataires et de l’adaptation à différents modes de vie. Par conséquent, l’idée de travailler en partenariat avec nous est attrayante. Nous possédons beaucoup de terrains, nous sommes le plus important constructeur de Gatineau et nous avons le potentiel d’avoir un impact considérable. Dans l’ensemble, Junic et First National travaillent très bien ensemble. Nous en sommes à un point vraiment dynamique de notre évolution, et First National nous aide à concrétiser notre vision. First National s’adapte à nous plutôt que de nous forcer à nous adapter à des modèles rigides ou à une approche universelle en matière de prêts. Il est tellement plus facile de faire des affaires ainsi.