Note sur les marchés: Mises en chantier et enlisements – septembre 2025

  • Financière First National SEC
Les mises en chantier au Canada ont, en moyenne, stagné au cours de la première moitié de cette année, mais les moyennes peuvent être trompeuses.  

Les grands marchés plombent les chiffres 
Dans plusieurs grands centres urbains du pays, la construction de logements avance à un rythme record, alors que deux marchés parmi les plus importants et les plus actifs ont jeté l’ancre et sont au point mort. 

Le plus récent Rapport sur l’offre de logements de la Société canadienne d’hypothèques et de logement montre que les mises en chantier à Calgary, Edmonton, Montréal, Ottawa et Halifax atteignent ou frôlent des niveaux sans précédent. Cependant, Toronto et Vancouver encaissent de sérieux revers.  

Effondrement du marché des copropriétés 
À Toronto, les mises en chantier de copropriétés ont chuté de 60 %, ramenant l’activité de construction de logements à son niveau le plus faible (par habitant) en près de 30 ans. À Vancouver, les mises en chantier ont chuté de près du tiers par rapport à il y a seulement deux ans. 

Selon la SCHL, les investisseurs qui ont fui le marché des copropriétés ont entraîné une baisse de la construction de ce type de logement dans l’ensemble du pays, mais d’autres formes de logement ont contribué à stabiliser le nombre total de mises en chantier. 

« Les mises en chantier de logements destinés à la location ont bondi. Elles ont été stimulées par le soutien du gouvernement et par l’intérêt des promoteurs, qui se sont tournés vers le marché locatif, selon l’organisme du logement. 

La construction de logements avec entrée privée – dont celle de maisons individuelles, de jumelés et de maisons en rangée – a légèrement augmenté. Elle a été soutenue par la baisse des taux hypothécaires, qui a stimulé la demande sur les marchés les plus abordables. Dans les centres où les prix sont élevés, comme Toronto et Vancouver, les logements demeurent inabordables et les acheteurs sont restés prudents dans un contexte d’incertitude économique. » 

L’organisme explique que les turbulences commerciales provoquées par les États-Unis sont la principale cause de cette incertitude. 

Le pessimisme entrave la reprise 
La SCHL prévoit qu’il y aura moins de mises en chantier en 2025 qu’en 2024. En raison du pessimisme persistant dans le secteur de la construction, l’organisme ne s’attend pas à des améliorations avant encore de 24 à 36 mois.

« Au cours des 2 prochaines années, les mises en chantier d’habitations devraient se redresser dans l’ensemble des 7 principaux marchés, mais elles ne connaîtront qu’une augmentation lente et légère. Cette reprise se concrétisera surtout en 2027. Le moment et l’ampleur de la reprise varieront beaucoup d’un grand marché à l’autre. »

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