Financière First National SEC

Commentaire sur le marché des hypothèques résidentielles, semaine du 14 septembre 2020

  • Financière First National SEC

Une des principales vulnérabilités de l’économie canadienne s’est un peu atténuée au cours du deuxième trimestre.

Statistique Canada rapporte que la proportion de l’endettement des ménages par rapport à leur revenu a chuté à 158,2 %, par rapport à 175,4 % au premier trimestre. Ainsi, pendant le gros des mois de confinement imposé en raison de la COVID-19, les ménages canadiens devaient 1,58 $ pour chaque dollar de revenu disponible (c’est-à-dire après impôt). En temps normal, il s’agirait d’une bonne nouvelle. Cependant, le rapport de Statistique Canada montre également que le montant total réel de la dette n’a pas beaucoup changé.

Globalement, la dette contractée sur le marché du crédit totalisait 2,33 billions de dollars à la fin du deuxième trimestre, dont 1,55 billion de dollars en prêts hypothécaires et 779 milliards de dollars en prêts de crédit à la consommation et en prêts non hypothécaires.

De l’autre côté du ratio, les revenus ont légèrement augmenté, mais c’est principalement grâce aux mesures d’aide gouvernementales comme la PCU. La Prestation canadienne d’urgence doit prendre fin au début d’octobre.

Statistique Canada note que les tendances annuelles montrent que les ménages à faible revenu ont tendance à afficher un niveau d’endettement plus élevé.

Dans sa plus récente déclaration, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a mis l’accent sur l’égalisation des inégalités économiques auxquelles ont été et continueront d’être confrontés les travailleurs à faible revenu, les femmes, les jeunes et d’autres personnes pendant la pandémie et la reprise. M. Macklem a pris le soin de rappeler que les récessions inégales, qui affectent certains travailleurs ou secteurs plus que d’autres, ont tendance à être plus longues et à laisser une plus grande empreinte sur le marché du travail.

La banque centrale a donc laissé son taux d’intérêt de référence inchangé, à 0,25 %. La Banque a affirmé qu’il en sera ainsi jusqu’à ce que le taux d’inflation se maintienne de façon durable à 2 %. De nombreux analystes s’attendent à ce que cela n’arrive pas avant la fin de 2022 ou le début de 2023.