Financière First National SEC

Commentaire sur le marché des hypothèques résidentielles, semaine du 23 novembre 2020

  • Financière First National SEC

Lorsque la pandémie de COVID-19 a été déclarée et que les premiers confinements ont été annoncés au printemps, les Canadiens ont commencé à se constituer des réserves. Ils se sont mis à vider les rayons des magasins de tout, depuis des conserves jusqu’à des produits de nettoyage – sans oublier le fameux papier hygiénique.

Il s’avère qu’ils ont également commencé à accumuler leur argent.

Un nouveau rapport produit par les éminents économistes Katherine Judge et Benjamin Tal estime que les ménages canadiens ont épargné collectivement 90 milliards de dollars au-delà de ce qu’ils auraient mis de côté en l’absence de la pandémie. Il s’agit de la plus grande accumulation d’argent liquide jamais enregistrée. Le taux d’épargne au Canada a bondi à 28,2 % au deuxième trimestre de cette année par rapport à seulement 3,6 % au premier trimestre. En se guidant sur les chiffres américains, les économistes estiment que le taux est actuellement de 13 %.

Malheureusement, la COVID n’a pas permis à tous les Canadiens d’assainir leur situation financière. Alors que les programmes d’aide gouvernementaux ont fourni un soutien du revenu à des millions de Canadiens, les économistes Tal et Judge estiment que la majeure partie de l’argent ayant abouti dans les comptes de chèques et d’épargne s’explique par une réduction des dépenses. Selon les statistiques américaines utilisées par les économistes, dépenser moins est l’option préconisée par les ménages à revenus moyens et élevés. Les ménages à faibles revenus, qui ont été les plus durement touchés par les restrictions et les confinements imposés en raison de la pandémie, doivent encore aujourd’hui consacrer une part plus importante de leurs revenus à l’achat de produits de première nécessité.

Judge et Tal ne s’attendent pas à voir ces économies réinjectées dans l’économie de sitôt. Ils s’attendent à ce que la deuxième vague de la pandémie et l’imminente grippe saisonnière freinent les dépenses pendant une bonne partie du premier trimestre de l’an prochain.