Financière First National SEC

Commentaire sur le marché des hypothèques résidentielles, semaine du 4 mars 2019

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La croissance économique au Canada a piqué du nez au quatrième trimestre de 2018. Le produit intérieur brut a augmenté à un taux annualisé d’à peine 0,4 %, ce qui a contribué à ramener à 1,8 % la croissance globale pour l’année.

Étant donné ce ralentissement soudain, la Banque du Canada n’augmentera sans doute pas son taux directeur lors de sa prochaine réunion, mercredi.

La croissance du PIB au quatrième trimestre a été nettement inférieure à la progression de 1,2 % que prévoyaient les économistes et reste loin derrière la hausse de 2,0 % du troisième trimestre. Statistique Canada a également révisé à la baisse les chiffres de croissance antérieurs, ramenant le premier trimestre de 2018 à 1,3 % et abaissant le deuxième trimestre à 2,6 %.

Statistique Canada révèle que le ralentissement du quatrième trimestre est en grande partie attribuable à la réduction des dépenses des ménages et des investissements. Les entreprises canadiennes demeurent préoccupées par les incertitudes mondiales telles que les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine, les tarifs douaniers américains et la faiblesse des prix du pétrole. Les ménages canadiens endettés continuent de s’ajuster aux précédentes hausses de taux d’intérêt, qui ont commencé à l’été 2017. Le ralentissement du marché du logement est également cité comme un important frein à l’économie.

Pour 2019, les attentes à l’égard du premier trimestre sont faibles. La baisse de confiance, le budget fédéral à venir ce mois-ci et l’élection fédérale d’octobre pousseront probablement la Banque du Canada à rester à l’écart jusqu’à la fin de l’année. La possibilité d’une baisse des taux d’intérêt est pour l’instant freinée par la solidité des données sur l’emploi au pays.