Financière First National SEC

Commentaire sur le marché des hypothèques résidentielles, semaine du 5 novembre 2018

  • Financière First National SEC

Les Canadiens sont endettés. C’est un fait troublant bien connu : le Canadien moyen doit environ 1,70 $ pour chaque dollar de revenu disponible.

Dans le cadre d’une récente série d’une durée d’une semaine, la CBC a longuement examiné l’endettement des Canadiens. Elle est arrivée à deux conclusions : les Canadiens tiennent à gérer leur dette et à s’acquitter de leurs obligations. Aussi, ils ne savent pas comment ils continueront de le faire si les taux d’intérêt continuent d’augmenter. Les propriétaires dont la maison est grevée d’une hypothèque sont particulièrement inquiets.

Dans le cadre d’une enquête menée en ligne auprès de 1000 propriétaires, près des trois quarts de ceux dont la maison est grevée d’une charge (principalement d’une hypothèque) affirment que les hausses de taux les préoccupent. Près de 60 % des répondants ont affirmé qu’ils ne disposent que d’une marge de manœuvre d’environ 100 $ au chapitre de leurs paiements mensuels au service de leur dette, après quoi ils seront contraints de modifier leurs habitudes de dépenses afin de pouvoir joindre les deux bouts. Près de 20 % des répondants indiquent qu’ils n’ont aucune marge de manœuvre pour faire face à une hausse de leurs dépenses.

L’enquête de la CBC démontre néanmoins que la plupart des répondants se situent quelque part entre « assez » et « très » à l’aise avec le montant actuel de leurs paiements mensuels. Cependant, ils ont peut-être un faux sentiment de sécurité.

L’enquête a également trouvé que moins d’un quart des répondants pouvaient correctement calculer l’incidence d’une hausse des taux d’intérêt sur leurs paiements. La CBC a utilisé l’exemple d’un prêt hypothécaire de 400 000 $ à taux fixe de 3,3 % (terme de cinq ans et période d’amortissement de 20 ans). L’ajout de 2 % au taux d’intérêt, comme l’exige la simulation de crise prévue à la ligne directrice B-20, se solde par une hausse considérable du coût d’emprunt de l’ordre de 400 $ par mois.