Financière First National SEC

First National résume l’annonce faite aujourd’hui par la banque centrale

  • Financière First National SEC

Ce matin, dans le cadre de sa troisième annonce de 2021, la Banque du Canada a laissé son taux cible du financement à un jour inchangé à 0,25 %. Par conséquent, le taux d’escompte demeure à 0,50 %. La Banque a également publié son Rapport sur la politique monétaire trimestriel. Il s’agit d’une lecture indispensable pour ceux qui suivent les projections de la Banque relatives à l’inflation et à la croissance.

La plus grande nouvelle qui est présentée dans l’annonce d’aujourd’hui est que la Banque a mis à jour sa réflexion sur les moments de futures variations de sa politique relative aux taux d’intérêt. Pendant une grande partie de l’an dernier, la Banque indiquait que les taux directeurs resteraient à la « valeur plancher » de la Banque jusqu’à ce que ses objectifs d’inflation aient été atteints – ce qui, selon elle, ne devrait pas se produire avant 2023. Elle s’attend désormais à ce que cela se produise « au cours de la deuxième moitié de 2022 ». (Voir « Allant de l’avant »)

Avant l’annonce, il y avait des spéculations croissantes sur le fait que la Banque réduirait ses achats d’actifs, soit l’élément central de sa politique monétaire depuis le début de la pandémie l’an dernier. Cette spéculation était correcte. La Banque a annoncé que, à compter du 28 avril 2021, les « achats nets d’obligations du gouvernement du Canada [viseront] une cible hebdomadaire de 3 milliards de dollars » pour refléter « la progression de la reprise économique ». Auparavant, le programme d’assouplissement quantitatif (AQ) de la Banque prévoyait l’achat hebdomadaire « d’au moins 4 milliards de dollars » d’obligations.

Le Rapport sur la politique monétaire a noté en particulier que les perspectives globales pour le Canada ont été revues à la hausse depuis janvier. La Banque a également formulé des commentaires portant expressément sur la construction de logements au Canada. Voici un résumé :

Conjoncture économique au Canada

  • La Banque prévoit maintenant une croissance du PIB réel de 6,50 % en 2021. Ce taux de croissance ralentira à environ 3,75 % en 2022 et à 3,25 % en 2023
  • La croissance au premier trimestre de 2021 semble avoir été « nettement plus forte que la Banque le prévoyait en janvier », les ménages et les entreprises s’étant adaptés à la deuxième vague et aux restrictions connexes
  • La création de nombreux postes en février et en mars a augmenté l’emploi. Cependant, de nouveaux confinements porteront un autre coup dur « et le marché du travail reste difficile pour de nombreux Canadiens, en particulier les travailleurs faiblement rémunérés, les jeunes et les femmes »
  • La progression de la vaccination et la réouverture de l’économie « devraient entraîner au second semestre de l’année un fort rebond de la consommation, qui devrait rester robuste durant la période de projection »
  • La forte croissance de la demande étrangère et les prix plus élevés des produits de base devraient donner lieu à une reprise robuste des exportations et des investissements des entreprises

La situation du logement au Canada

  • La construction et les reventes de logements « atteignent des sommets historiques, car les ménages veulent plus d’espace, les taux hypothécaires sont bas et l’offre est limitée »
  • La Banque « continuera de surveiller les risques qui pourraient être associés à la hausse rapide des prix des logements »

Conjoncture mondiale

  • La croissance de l’économie mondiale est « plus forte que prévu » dans le Rapport sur la politique monétaire de janvier 2021, « même si le rythme varie considérablement d’un pays à l’autre »
  • Après une contraction de 2,5 %, la Banque prévoit désormais une croissance du PIB mondial d’un peu plus de 6,75 % en 2021, d’environ 4 % en 2022 et de près de 3,50 % en 2023
  • Aux États-Unis, la reprise « a été particulièrement robuste en raison des mesures de relance budgétaire et de la rapide vaccination »
  • La reprise mondiale a fait monter les prix des produits de base, y compris le pétrole, ce qui contribue à la vigueur du dollar canadien

Inflation

Au cours des prochains mois, l’inflation devrait monter temporairement autour de la limite supérieure de « la fourchette de maîtrise de l’inflation », qui va de 1 à 3 %. Toutefois, la Banque attribue cette situation au fait que les prix de certains biens et services ont fortement baissé l’année dernière et que, depuis décembre, les prix de l’essence ont dépassé leur niveau d’avant la pandémie.

La Banque s’attend à ce que l’inflation mesurée par l’IPC « revienne peu à peu vers 2 % durant la deuxième moitié de 2021 », à mesure que ces effets de glissement annuel (2020) diminueront. Elle s’attend aussi à ce que l’inflation baisse encore plus en raison de l’effet modérateur que continueront d’exercer les capacités excédentaires. Lorsque ces capacités se résorberont, l’inflation devrait retourner à 2 % de manière durable « au cours de la deuxième moitié de 2022. »

Allant de l’avant

Même si les perspectives économiques s’améliorent, le Conseil de direction de la Banque juge qu’une marge de capacités excédentaires considérable subsiste et que la reprise économique « doit continuer d’être appuyée par des mesures de politique monétaire exceptionnelles. »

Par conséquent, elle reste engagée à maintenir le taux directeur à sa valeur plancher jusqu’à ce que les capacités excédentaires dans l’économie se résorbent, de sorte que la cible d’inflation de 2 % soit atteinte de manière durable. Selon la plus récente projection de la Banque, cela devrait se produire « au cours de » la deuxième moitié de 2022.

Entre-temps, la Banque affirme qu’elle poursuivra son programme d’AQ afin de renforcer cet engagement et de garder les taux d’intérêt bas sur toute la courbe de rendement.

Au net...

Bien que le Rapport sur la politique monétaire de la Banque admette que l’atteinte d’une pleine reprise prendra du temps et que les impacts de la pandémie restent inégaux, son évaluation de la robustesse et de la durabilité de la reprise s’est améliorée et continuera d’évoluer ce printemps en fonction de l’évolution de la COVID-19.