Financière First National SEC

Note sur les marchés : Le Canada contre le monde

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Les prévisions concernant le marché du logement au Canada sont généralement optimistes. La plupart des observateurs de l’industrie et des organismes gouvernementaux prévoient une augmentation des ventes et des prix. Selon les prévisions, ces augmentations seront modérées et conformes aux facteurs économiques fondamentaux.

L’Association canadienne de l’immobilier considère que le resserrement de l’offre sera le fait saillant qui marquera le marché du logement en 2020. Elle prévoit néanmoins une augmentation de 9 % des ventes et de 6 % du prix moyen par rapport à 2019.

Quant aux grands courtiers Re/Max et Royal LePage, ils avancent une augmentation des prix d’entre 3 % et 4 %.

La Société canadienne d’hypothèques et de logement prévoit, quant à elle, une hausse des prix de l’ordre de 5,6 % à 6,8 %, et une augmentation des ventes variant entre 6,1 % et 6,6 %.

Globalement, la reprise du marché canadien du logement semble assez modeste. L’indice mondial des prix de l’immobilier de Knight Frank classe le Canada au 49e rang parmi 56 pays et territoires en ce qui concerne l’appréciation du prix des maisons.

Les chiffres du deuxième trimestre de 2019 montrent que le Canada a enregistré une augmentation de 0,5 % par rapport à l'année précédente. Cependant, une certaine accélération se manifeste dans la lecture d’un trimestre à l’autre. Entre les premier et deuxième trimestres de 2019, les prix ont augmenté de 1,2 %.

Des chiffres de fin d’année plus récents, encore une fois en provenance de l’Association canadienne de l’immobilier, indiquent une appréciation moyenne nationale des prix de 5,9 % pour 2019.

L’augmentation moyenne sur douze mois selon l’indice de Knight Frank a été de 4,3 %. C’est la Chine qui a été en tête de liste avec une augmentation de 10,9 %.

Selon un autre rapport international, le Canada figure toujours dans la liste des pays qui sont à risque de connaître des bulles immobilières. La banque suisse UBS classe Toronto au deuxième rang de son indice mondial mesurant les risques de bulle immobilière, derrière Munich et devant Hong Kong et Amsterdam (occupant ex aequo la troisième place). Vancouver se classe sixième parmi les 24 villes que compte l’indice.

Il semble évident que Toronto et Vancouver continueront à fausser les chiffres globaux du Canada et à obscurcir les détails de marchés locaux individuels.