Financière First National SEC

Note sur les marchés : Niveau d’endettement, défaut de paiement et insolvabilité

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Selon une règle empirique qu’utilisent les économistes, il faut compter environ deux ans avant que les hausses de taux d’intérêt ne rattrapent les consommateurs endettés. Selon cette règle, ça devrait se passer en 2019. Par conséquent, nous devrions observer une hausse marquée des cas d’insolvabilité.

Niveau record d’endettement

Au cours de la dernière décennie, les Canadiens se sont endettés à un rythme sans précédent, Les faibles taux d’intérêt à la suite de la crise financière de 2008 ont déclenché une frénésie parmi les emprunteurs, particulièrement en matière d’hypothèques. Par la suite, soit au milieu de 2017, la Banque du Canada a commencé à hausser les taux. Ils sont passés de 0,5 % à 1,75 %. Des chiffres rendus publics plus tôt cette année indiquent une augmentation du nombre de cas d’insolvabilité.

Baisse du nombre de faillites

Pendant la période de 12 mois prenant fin le 31 mai 2019, près de 123 000 consommateurs se sont trouvés en situation d’insolvabilité. Il s’agit d’une augmentation de 5,2 % par rapport à la même période prenant fin un an plus tôt. Alors que le nombre de propositions [de consommateurs] a augmenté d’environ 12 %, celui des faillites a chuté de près de 3 %.

En juin, l’agence de surveillance du crédit Equifax a rapporté que le consommateur canadien moyen traînait une dette (incluant prêts hypothécaires) de 71 300 $ – en hausse de 3,2 % par rapport à un an plus tôt.

Taux de délinquance minime

Bien que certains de ces chiffres semblent inquiétants – et qu’ils soient dignes de mention –, un autre signe précurseur de trouble demeure remarquablement faible. Parmi les consommateurs, le taux de délinquance (paiements en retard de plus de 90 jours), lequel est en baisse depuis des années, s’établit à seulement 1,12 %. Et ce, malgré une hausse de 3,5 % de ce taux en mai.

Coup de main de l’économie

L’économie canadienne apporte aussi un certain répit aux consommateurs. La croissance est de retour, le marché de l’emploi est robuste et les salaires sont en hausse. De plus, la Banque du Canada met de côté de possibles hausses de taux d’intérêt jusqu’à nouvel ordre.