Colliers International, une société canadienne chef de file en services d’immobilier commercial, a tenu, le 24 avril 2020, un webinaire virtuel intitule « Multifamily: A Stable Asset in Unstable Times » ayant rassemblé des experts des marchés du développement, de la gestion d’actifs et des prêts pour discuter de l’état du marché des appartements locatifs et des possibilités de financement dans le pays. Jeremy Wedgbury, vice-président directeur, Prêts hypothécaires commerciaux de First National, figurait parmi les panélistes. Voici quelques-unes de ses principales observations.
1. First National finance l’achat de propriétés multifamiliales par l’octroi de prêts assurés et conventionnels d’un océan à l’autre en tant que premier prêteur au pays dans le marché des appartements, fort d’un portefeuille de plus de 30,7 milliards de dollars qui se compose en grande partie de prêts immobiliers multifamiliaux.
2. Pour les clients de First National dans le marché des propriétés multifamiliales à la recherche de financement, c’est à peu près la normale en ce moment, grâce à l’accès qu’a l’entreprise à des liquidités.
3. Depuis mars, le marché de la dette au Canada est largement gelé, ce qui a affecté à la fois l’activité de financement et le coût du capital selon prêteur et en fonction de son accès à des liquidités. Plusieurs prêteurs sont maintenant sur la touche et évaluent le marché.
4. La bonne nouvelle pour les logements multifamiliaux est que la SCHL dispose encore de capitaux importants, car elle continue à soutenir le marché dans son ensemble.
5. Cependant, il y a moins de prêteurs assurés qui sont actifs actuellement dans le marché; First National est l’un de quatre ou cinq tels prêteurs actifs, comparativement à une dizaine en temps normal.
6. Dans ce contexte, il est plus facile d’emprunter pour des durées variant entre un et cinq ans que pour des durées de dix ans, car le programme des obligations hypothécaires du Canada – que la plupart des prêteurs utilisent pour financer les prêts hypothécaires assurés – dispose d’une réserve d’argent bien plus faible sur dix ans.
7. Les écarts se sont creusés, car la demande de capitaux a augmenté et l’offre de capitaux a diminué.
8. Le défi pour les prêteurs est que, si ce sont les rendements obligatoires qui déterminent la durée de l’équation de financement, les obligations du gouvernement du Canada ne représentent pas le coût réel du capital pour un prêteur.
9. Concrètement, les prêts hypothécaires assurés sur cinq et dix ans étaient proposés à un taux de 2,5 % à 3 % il y a six mois et, même si les écarts ont augmenté entre-temps, les rendements globaux sont maintenant inférieurs, à environ 2 % à 2,25 %.
10. Les propriétaires d’immeubles multifamiliaux qui ont établi des relations solides avec leurs prêteurs au fil des ans pourront satisfaire leurs besoins en capitaux pendant cette période, tandis que ceux qui n’ont pas de tels liens étroits pourraient avoir plus de difficultés.
11. Les taux de capitalisation applicables aux logements multifamiliaux feront probablement l’objet d’augmentations plus modestes que les taux de capitalisation applicables aux autres types d’actifs qui ne sont pas assurables par la SCHL.
12. Il devrait y avoir une injection de plus de capitaux d’emprunt dans le marché d’ici le milieu ou la fin de l’été, avec le retour de certains prêteurs; mais, d’ici là, il pourrait y avoir une pression à la hausse sur les écarts au cours des 60 à 90 prochains jours en raison du déséquilibre entre l’offre et la demande.
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