Le produit intérieur brut du Canada a
enregistré une croissance plus élevée que ce qui était prévu au cours des trois
premiers mois de l’année. Le PIB, qui représente la valeur de l’ensemble des
biens et services produits par l’économie, a augmenté à un taux annualisé de
2,2 % au premier trimestre, contre 1,7 % pour la même période il y a
un an. Les analystes s’attendaient à une hausse de 1,7 %.
Entre le quatrième trimestre de 2024 et le
premier trimestre de l’année en cours, le PIB a augmenté de 0,5 %.
Les chiffres de Statistique Canada suggèrent
que l’économie se maintient, mais nombre d’experts avertissent que les chiffres
peuvent être trompeurs. Selon eux, les entreprises et les industries ont
probablement augmenté leur production pour tenter de « devancer » les
vastes droits de douane menacés par les États-Unis. Le président américain a
annoncé l’imposition à l’échelle mondiale de droits de douane le 2 avril,
qu’il a baptisé le « Jour de la libération ».
Maintenant que les sanctions sont en place, on
s’attend à ce que la production diminue et que les prix plus élevés résultant
de l’imposition des droits de douane freinent la consommation. La croissance du
PIB pour le reste de l’année devrait ralentir et pourrait même devenir
négative, ce qui soulève la possibilité d’une récession technique.
Pour l’instant, la croissance du PIB au
premier trimestre, l’augmentation du chômage et la hausse de l’inflation
donnent à la Banque du Canada toutes les raisons de ne pas prendre de nouvelles
décisions en matière de taux d’intérêt. Les Canadiens qui espèrent une autre
baisse devront peut-être attendre plus tard dans l’année. De nombreux
observateurs du marché prévoient au moins deux autres baisses de taux en 2025.
C’est le 4 juin qu’est prévue la
prochaine fixation des taux d’intérêt.