Financière First National SEC

Commentaire sur le financement hypothècaire résidentiel, semaine du 22 mai 2023

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Dans sa plus récente revue du système financier, la Banque du Canada met en évidence les préoccupations croissantes concernant l’endettement des ménages dans ce pays, en particulier l’endettement hypothécaire.

La Banque s’attend à ce que de plus en plus de ménages soient confrontés à une pression financière croissante au cours des prochaines années, à mesure que leurs prêts hypothécaires arriveront à échéance. Elle indique également que les récentes baisses des prix de l’immobilier ont réduit la valeur nette des propriétaires et que des signes de stress financier commencent à apparaître, en particulier chez les personnes ayant récemment acheté une habitation. 

La Banque indique qu’environ un tiers de tous les prêts hypothécaires ont vu leurs coûts augmenter depuis février 2022. Selon les modèles de la Banque, la quasi-totalité des prêts hypothécaires auront été renouvelés d’ici à 2026 et la Banque s’attend à une augmentation médiane des paiements de 20 % d’ici là.

La revue indique que la plupart des ménages font face à l’augmentation des coûts des prêts hypothécaires due à la hausse des taux d’intérêt.  Beaucoup se sont tournés vers des périodes d’amortissement plus longues pour alléger la pression.  Les prêts hypothécaires dont l’amortissement est supérieur à 25 ans sont passés de 41 % à 46 % en 2022, contre 34 % en 2019.  L’utilisation croissante des cartes de crédit, en particulier par les personnes ayant récemment acheté une habitation, est peut-être plus préoccupante. 

« Une plus grande proportion d’entre eux ont un solde impayé et le montant moyen reporté est plus élevé. Ces deux indicateurs dépassent désormais les sommets atteints avant la pandémie. Les ménages qui ont contracté un prêt hypothécaire entre 2020 et 2022 ont une dette de carte de crédit supérieure d’environ 17 %, en moyenne, à celle des ménages qui ont acheté entre 2017 et 2019 », indique la revue.

Toutefois, la Banque souligne que les effets les plus graves ne se feront pas sentir à moins d’un « choc négatif important, tel qu’une grave récession mondiale accompagnée d’un taux de chômage élevé, qui entraînerait une nouvelle baisse des prix de l’immobilier, [ce qui] pourrait accroître les défauts de paiement des ménages. » Ce scénario ne figure pas dans les prévisions.