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NOTE SUR LES MARCHÉS: L’incertitude concernant le marché des loisirs — mai 2025

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La température se réchauffe, mais les acteurs du marché des chalets et des maisons de campagne demeurent frileux.  Un nouveau sondage mené par l’une des plus grandes agences immobilières du Canada suggère que l’incertitude économique freine les achats de propriétés de loisirs.

La confiance chute et l’incertitude bondit

La baisse des taux d’intérêt et la confiance accrue des consommateurs ont soutenu le marché des chalets jusqu’en 2024.  Cependant, la guerre commerciale et les droits de douane punitifs imposés par les États-Unis ont refroidi cet optimisme, malgré une augmentation du nombre de projets de vacances chez soi.  L’étude ReMax sur les chalets et les maisons de campagne indique que près de la moitié des Canadiens (48 %) disent qu’ils sont moins susceptibles de voyager aux États-Unis cette année.

Selon Don Kottick, président de ReMax Canada, les marchés n’aiment pas l’incertitude, et ce sentiment se reflète dans un marché printanier plus calme qu’à l’habitude, tant pour les propriétés de loisirs que pour les propriétés résidentielles traditionnelles.

Les restrictions en matière de location sont une raison

Les facteurs réglementaires peuvent également contribuer au ralentissement du marché des propriétés de loisirs.  Près de 20 % des propriétaires qui prévoient de vendre dans l’année ou les deux années à venir citent les restrictions sur les locations à court terme comme raison principale.  Ils affirment que ces règles, conçues pour lutter contre la pénurie de logements au Canada, ont réduit le potentiel d’investissement de leur propriété.  L’étude indique qu’environ 12,5 % des propriétaires sont des investisseurs.  Toutefois, l’étude indique également que 34 % des Canadiens considèrent l’immobilier de loisirs comme un bon investissement.

Les agents immobiliers demeurent optimistes

Les agents immobiliers de ReMax eux-mêmes restent relativement optimistes quant au marché des propriétés de loisirs.  Ils prévoient une augmentation modeste de 1,8 % du prix moyen pour 2025 et s’attendent à ce que les ventes augmentent de 10 % dans certains marchés.

L’abordabilité et le changement de perception

Pour les acheteurs, le caractère abordable est encore plus important, 57 % d’entre eux déclarent qu’il s’agit de leur principale considération.  Ce chiffre est en hausse par rapport aux chiffres de 2024 (46 %) et de 2023 (43 %).

Les préoccupations envers l’accessibilité ont entraîné un changement de perception quant à l’utilisation des propriétés de loisirs.  L’étude révèle que 30 % des Canadiens qui prévoient d’acheter un chalet ou une maison de campagne d’ici un à deux ans considèrent qu’il s’agit d’une résidence principale viable, tandis que 29 % d’entre eux affirment que la pénurie de logements fait d’un chalet une résidence principale viable à envisager.  Ce changement est particulièrement notable dans les régions où le temps de déplacement pour le travail est plus long et où le travail à distance/hybride est courant.