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Évolution de l’emploi attendue au Canada et nouvelles en matière de prêts alternatifs

  • First National Financial LP

Bon matin.

Mille fois merci au jeune Andrew qui m’a remplacé pour la rédaction du commentaire hebdomadaire la semaine passée. Il s’est bien débrouillé, vous ne trouvez pas? 

Taux

À l’heure actuelle, les obligations du Canada de 5 ans affichent un taux d’environ 0,99 %, soit un point de base de moins que la semaine passée, mais tout juste sous la barre du 1,00 % pour la première fois depuis novembre. Les obligations du Canada de 10 ans se transigent à environ 1,54 %, un taux qui demeure stable depuis la fin de la semaine dernière.

Je me dois de vous divulguer que j’ai rédigé ce commentaire jeudi soir et que je manquerai donc la mise sous presse demain. La seule raison pour laquelle je le mentionne est que les données sur l’emploi pour les États-Unis et le Canada seront rendues publiques demain matin à 8 h 30 (HAE). C’est toujours un moment excitant. Vous voudrez donc peut-être attendre l’annonce de ces données avant de citer les taux que je fournis ci-dessus. On s’attend à la création nette de plus de 10 000 emplois au Canada et à un taux de chômage inchangé, à 6,7 %. Aux États-Unis, les emplois non agricoles devraient croître de 190 000, tandis que le taux de chômage devrait augmenter légèrement de 4,5 % à 4,6 %. Rappelez-vous que, si l’augmentation nette est plus forte que prévu, les cours obligataires devraient baisser et les taux devraient augmenter. La création d’emplois rend toute banque centrale plus « agressive ».

Parlant de banques centrales, la Réserve fédérale n’a pas modifié ses taux mercredi (ce qui était prévu). Cependant, elle a adopté un ton agressif dans sa déclaration et tenté de minimiser les incertitudes entourant la mollesse du PIB au premier trimestre, la qualifiant de « probablement temporaire ». Le FOMC semble se diriger vers une hausse de taux en juin, puis à une hausse subséquente avant la fin de l’année. La probabilité implicite du décret d’une hausse de 25 pb lors de la réunion du 14 juin s’établit maintenant à 93,8 %. Les obligations de 5 ans du gouvernement américain se transigent à environ 8 pb de plus depuis la réunion du 3 mai de la Fed.

Les gouverneurs de la Banque du Canada se réuniront de nouveau le 24 mai. Aucune modification du taux à un jour (actuellement fixé à 0,50 %) n’est prévue.

Nouvelles en matière de prêts alternatifs

Dans un communiqué de presse publié mercredi, la Banque Équitable a annoncé que RBC s’est jointe aux autres grandes banques du pays faisant partie d’un consortium s’étant déjà engagé à débloquer 2 milliards de dollars en financement sur demande. C’est une excellente nouvelle. Depuis le début de la semaine, le cours de l’action de la Banque Équitable a gagné plus de 25 % après avoir encaissé une chute brutale la semaine dernière.

Malheureusement, les nouvelles ne sont pas aussi réjouissantes en ce qui concerne Home Capital. HCG a vu l’agence de notation de crédit DBRS baisser sa cote une fois de plus, à CCC. DBRS explique que cette décote est attribuable à l’annonce faite par Home Capital mardi concernant le report de la publication de ses résultats financiers du premier trimestre. Le cours de l’action de HCG est retourné à son creux historique de la semaine dernière.

Nouvelles en matière d’OHC

Nous nous attendons à une réouverture de l’émission de l’obligation de 2,35 % venant à échéance en juin 2027 au cours de la semaine du 15 mai. Actuellement, les niveaux des marchés laissent entrevoir un écart pancanadien de +49,0 pb pour l’obligation venant à échéance en juin 2027. C’est légèrement plus élevé que les +47,5 pb affichés au moment de l’émission initiale de l’obligation en février.

Nous nous attendons également à l’émission d’un nouveau billet à taux variable venant à échéance en septembre 2022. Les niveaux actuels des marchés indiquent un écart de 8-9 pb par rapport au taux CDOR à trois mois.

Politique

Donc, comment M. Trump s’est-il tiré d’affaire au cours de ses cent premiers jours et qu’avons-nous appris de lui? Bien, il connaît le pire début d’une nouvelle présidence de l’histoire moderne des États-Unis. Même Ronald Reagan a accompli plus que lui au cours de ses 100 premiers jours. Rappelez-nous qu’il avait survécu à une balle reçue en pleine poitrine au jour 69 de sa présidence. De plus, Trump n’a tellement pas le tempérament requis pour occuper le Bureau ovale qu’il risque de passer à l’histoire au même titre qu’un quelconque monarque fou de l’ère médiévale. (Nota : J’aimerais bien prendre le crédit de cette comparaison, mais c’est quelque chose que j’ai lu dans un éditorial du Globe and Mail.)

En matière de nouvelles politiques positives et moins du type monarque médiéval, une très bonne prestation de la part d’Emmanuel Macron cette semaine pendant le débat présidentiel français place maintenant le candidat centriste indépendant loin devant Marine Le Pen, cheffe du Front National d’extrême-droite, dans les sondages. Une victoire pour le monde civilisé. Il en résulte également que les marchés sont demeurés généralement positifs cette semaine par rapport au risque. C’est une bonne nouvelle.

Divers indicateurs économiques

Le cours du pétrole brut a encaissé sa cinquième baisse quotidienne consécutive jeudi. Le « thé texan » se transige actuellement à environ 45,50 $ le baril. Pour mettre cela en contexte, c’est l’équivalent d’environ à peine 0,29 $ le litre. À titre comparatif, l’eau embouteillée Evian se vend 1,24 $ le litre chez Walmart. À n’y rien comprendre. Le baril de pétrole brut se transigeait à autour de 54 $ en début d’année et le cours est actuellement à son plus bas niveau depuis novembre 2016.

Le prix de l’or a baissé par rapport à un récent sommet de 1 228 $ l’once; il demeure néanmoins plus élevé que les 1 150 $ du début de l’année.

Enfin, parmi les produits de base moins souvent cités, les prix du fromage à la crème ont augmenté de 31 % sur douze mois. Il appert que les hipsters barbus consomment des rôtis licornes à un rythme effarant. Je ne le sais pas, à vous de vérifier.

Prix des maisons

Plusieurs personnes s’interrogent sur une possible bulle immobilière à Toronto. Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, aurait affirmé hier soir que les récentes hausses de prix des maisons dans le marché torontois n’étaient pas soutenables et que le marché immobilier de la Ville-Reine faisait l’objet de spéculation. Mon opinion? Je n’en suis pas sûr. Il est très difficile de faire des prévisions, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir.

CIAO! Le gars de la trésorerie